Depuis la crise de la Covid-19, le Maroc a connu une perte importante de tournages étrangers sur son territoire. Les studios de cinéma de la ville de Ouarzazate, surnommés « l’Hollywood d’Afrique », ont perdu près de 75% de leurs investissements. Avant la fermeture des frontières, les tournages étrangers de 2019 avaient rapporté 796,5 millions de dirhams, sans compter les tournages nationaux qui eux ont permis d’engranger 452 millions de dirhams. En 2020, comme le mentionne le journal Le 360, seulement trois tournages étrangers ont pu s’organiser.
Suite à cette crise importante du secteur, le Conseil du gouvernement a modifié un décret « fixant les conditions et les procédures d’aide à la production cinématographique, à la numérisation, la rénovation et la création de salles de cinéma et à l’organisation des festivals de films ». Ce décret porte le pourcentage de soutien à la production audiovisuelle étrangère de 20 à 30%. Le Maroc espère ainsi renforcer son attractivité dans ce secteur et atteindre, d’ici 2025, « 1% de la valeur totale des investissements mondiaux, estimée à 30 milliards d’euros ».
Le poids des tournages de productions audiovisuelles est très important au Maroc. Ouarzazate est, depuis la période coloniale, un lieu important de tournages pour les productions étrangères qu’elles soient documentaires, publicitaires ou de fiction. De nombreuses productions hollywoodiennes ont été conçues comme Gladiator ou Kingdom of Heaven. Cette attraction est notamment liée aux décors de cette ville qui nourrissent l’imaginaire des péplums américains.
Sources : L’Opinion, H24, Le 360, SudEstMaroc
