De nombreux professionnels du cinéma grec s’inquiètent des dysfonctionnements du Centre hellénique du cinéma et de l’audiovisuel (EKKOMED). Cette institution nationale chargée de gérer le système de remboursements en espèces du pays n’a rien versé depuis mars 2024.
Près de 2000 membres du secteur audiovisuel grec ont signé une lettre ouverte pour demander une réforme et le versement des sommes dues.
Les auteurs attribuent ces problèmes à la restructuration d’EKKOMED et à son intégration dans le cadre des Fonds structurels et d’investissements européens (Fonds ESI) qui, selon eux, a introduit une complexité bureaucratique excessive et une incompatibilité avec les pratiques de production standard. Ils mentionnent ainsi l’arrêt du financement d’urgence, l’absence de dispositions pour les coproductions internationales et des approbations rigides basées sur des étapes clés qui retardent les échéanciers de paiement et découragent les investissements étrangers.
En plus des problèmes administratifs, les signataires critiquent le faible montant alloué par l’État aux productions cinématographiques. Seuls 6,5 millions d’euros seraient distribués tous les ans dans le cadre du financement sélectif de la production cinématographique. Ce qui d’après les auteurs seraient l’un des plus faibles de l’Union Européenne.
En réponse, le Centre hellénique du cinéma et de l’audiovisuel a publié un communiqué rappelant les montants alloués sur les dix derniers mois, soit plus de 50 millions d’euros. Sur ce montant, 18,7 millions d’euros sont en attente. Le Centre assure la reprise après une « brève pause de trois mois » causée par des ajustements administratifs liés à la transition vers les Fonds ESI.
Sources : Cineuropa, Film Industry Watch
