Le gouvernement espagnol a présenté, à la fin du mois de décembre, un projet de loi visant à consolider le secteur audiovisuel.
Le projet porte notamment sur l’attribution de subventions dédiées en priorité aux productions indépendantes. Le gouvernement entend également accorder « une attention particulière à l’égalité réelle entre les hommes et les femmes à travers des réserves spécifiques dans les dotations des différentes lignes d’aide. Par exemple, la réservation de 35% de l’allocation d’aide à la production réservée aux femmes par le biais d’arrêtés devient désormais une obligation contenue dans la loi […] », précise le communiqué du Ministère de la Culture.
Pour ce qui est de l’exploitation, le Ministère souhaite réduire les quotas minimaux de diffusion dans les salles de cinéma de 25 à 20 % pour les films espagnols et européens. Les œuvres latino-américaines intégreront également pour la première fois ce quota. Les plateformes de streaming sont aussi concernées par le projet de loi puisque le gouvernement souhaite leur imposer la publication de leurs audiences, comme c’est actuellement le cas pour toutes les salles de cinéma du territoire.
La prise en compte des sociétés de streaming par le Ministère n’est pas anodine ; leur impact sur le territoire, et plus particulièrement celui de Netflix, s’est amplement développé. Leurs productions en Espagne génèrent, à elles seules, 10 000 emplois, estime le gouvernement. Depuis le succès international de la série Netflix, La Casa de Papel, la société américaine a ouvert en novembre dernier un nouveau site de production, faisant ainsi de l’Espagne son principal site de production audiovisuelle en Europe.
L’accroissement d’une telle compagnie participe à l’un des objectifs du gouvernement, qui est d’augmenter de 30 % la production audiovisuelle sur son territoire d’ici à 2025.
Sources : Notre temps, Tele Satellite, France 24
