« Do You Love Me » (Est-ce que tu m’aimes) remporte le Sundance Documentary Fund pour financer sa production. Le film avait déjà reçu le prix du film Robert Bosch Stiftung en 2019 ainsi qu’un financement de développement de l’IDFA Bertha Fund et du Doha Film Institute.
Le long-métrage est une « sorte de patchwork visuel », fait d’archives à la fois de la guerre civile au Liban de 1975 à 1990 mais aussi des crises du Liban contemporain. Au travers de ces archives musicales, cinématographiques et journalistiques, le film raconte l’histoire de l’expérience collective d’une génération, les douleurs et les rêves des habitants du pays du Cèdre. « Do You Love Me » est fait de « véritables pépites » d’histoires, des trouvailles de la réalisatrice Lana Daher : des archives de particuliers, des pellicules souvent en état de décrépitude, et même des anciens documents de Télé Liban, de Radio Liban et de vieux studios de cinéma.
Dans une interview à L’Orient Le Jour, la réalisatrice basée à Beyrouth raconte: « avec des histoires et anecdotes d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont restés au Liban au cours de ces années, ce film permet d’aborder un passé qu’on n’a jamais réussi à regarder en face ». « Do You Love Me » est son premier long-métrage. Rythmé par la chanson de la famille Bandali (qui donne son titre au film), il est une véritable « madeleine de Proust [et] remue, à travers une chanson, les sentiments de toute une génération ».
La bande son (interviews, archives radio et chansons) sert de lien aux 3 lignes narratives du film: celle de la société (témoignages de citoyens anonymes mais aussi de journalistes de guerre, d’hommes politiques, de musiciens) ; de la vie historique, militaire et politique pendant la guerre civile, et de l’histoire de René et Re-Mi, deux générations de la famille Bendali.
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Sources: lanadaher.com, lorientlejour.com, dohafilminstitute.com, woodwaterfilms.com