La 59e édition du Festival du Film de l’Orange d’or d’Antalya s’est déroulée du 1er au 8 octobre au cœur de la célèbre station balnéaire turque.
Créé en 1964, le festival est devenu, selon les organisateurs, « le cœur battant du cinéma turc », marquant ainsi le point de départ dans la carrière de nombreux cinéastes. C’est avec ses compétitions et ses nombreux prix que le festival a construit sa renommée. Chaque année, il propose trois compétitions nationales centrées sur les longs-métrages de fiction, les documentaires de création et les courts-métrages. Une dernière sélection, dédiée aux longs-métrages internationaux de fiction, est proposée au public.
Concernant les fictions nationales, ce sont pas moins de 10 longs-métrages – dont 6 présentés en avant-première – qui ont concouru pour des prix représentant une valeur totale de 47 000 €. Parmi les œuvres en lice, la coproduction franco-turque Burning Days du réalisateur Kurak Günler raconte le récit de Emre, un jeune procureur déterminé et inflexible, tout juste nommé dans une petite ville reculée de Turquie. À peine arrivé, il se heurte aux notables locaux bien décidés à défendre leurs privilèges par tous les moyens, même les plus extrêmes.
La compétition de documentaires nationaux a également proposé 10 films dont la diversité des sujets illustre la richesse des productions documentaires turques. Le film Drifting de Somnur Vardar interroge la place des ouvriers du bâtiment à travers le regard de deux jeunes hommes qui rêvent de partir en Algérie sur les chantiers afin d’échapper à la misère. Présenté au sein de cette sélection, le documentaire Kaf Kaf de Metin Dağ revient sur le séisme de 1966 qui, survenu à Varto, tua près de 3 000 personnes. Il témoigne du destin de cette ville et de la mémoire des habitants qui portent encore les stigmates de cette catastrophe naturelle.
Retrouver l’ensemble des films sélectionnés ainsi que les lauréats sur le site internet du festival.
Sources : Cineuropa, Antalya Film Festival