Du 17 au 31 janvier 2024, la Cinémathèque Tunisienne, en partenariat avec la Direction Générale Des Arts Scéniques et Audiovisuels, propose le cycle de projections, « Tunisie 2011 : L’ère Documentaire ».
Ce programme offre un regard sur les événements du 14 janvier 2011 et de la révolution tunisienne à travers le point de vue de cinéastes. Les œuvres sélectionnées abordent la révolution comme point de départ « pour évoquer une mémoire nationale longtemps confisquée », explique les organisateurs.
Parmi les productions présentées, de nombreux cinéastes explorent les aspects sociétaux de la Tunisie post-révolutionnaire. Certains se plongent dans les origines de la colère, que l’on trouve souvent dans les marges de la société, les quartiers populaires négligés et les régions périphériques. Nous sommes ici (2011) de Abdallah Yahya relate l’histoire de rappeurs de banlieue qui expriment leur réalité quotidienne à travers la musique. Avec Maudit soit le phosphate (2012), son réalisateur Sami Tlili explore les conséquences de la production de phosphate dans la région du Sud-Ouest de la Tunisie.
Le rôle des femmes dans les luttes militantes est également un sujet marquant de cette sélection. Une vie en dents de scie (2012) de Mounir Baaziz dresse le portrait de Halima Jouini, militante de l’Association tunisienne des femmes démocrates, qui a consacré sa vie à la lutte contre les violences subies sous les régimes de Bourguiba et de Ben Ali.
Sources : La Presse, teKiano, Cinéma tunisien