Les salles de cinéma tunisiennes, l’Amilcar et Ciné Jamil, ont fermé leurs portes en mars dernier.
Ouvert en 2015 à proximité du campus universitaire Tunis-Manar, le mono-écran de 211 places, l’Amilcar, a cessé son activité le 13 mars. La fermeture du Ciné Jamil, situé dans le quartier de Menzah 6, en banlieue de Tunis, a suivi peu de temps après. Selon l’équipe de ce dernier, cette fermeture est liée à des « difficultés financières importantes » qui ont été causées, en partie, par les fermetures successives imposées lors de la pandémie. Le Ciné Jamil était, depuis le 1er mai 2022, « temporairement » fermé.
Face à cette fermeture, le directeur du Ciné Jamil, Ali Soula, a, lors d’un entretien sur Mosaïque FM, déploré l’insuffisance des subventions publiques destinées à la modernisation des salles de proximité. Quant à elle, la direction de l’Amilcar a invité, dans une publication Facebook, « les autorités compétentes et particulièrement le ministère de la Culture à se pencher sérieusement sur la situation des salles de cinéma. »
Actuellement, comme le précise un article dans Nawaat, les subventions publiques sont de plus en plus restreintes. L’ensemble du secteur cinématographique déplore les suppressions du fonds bilatéral d’aide à la coproduction d’œuvres cinématographiques franco-tunisiennes, du fonds d’investissement pour les salles de cinéma, et déplore également la réduction du nombre de films subventionnés.
Sources : Box Office Pro, Kapitalis, Nawaat