PriMed 2017 / Catégorie Mémoire de la Méditerranée

Les films sélectionnés dans la catégorie Mémoire de la Méditerranée pour le 21ème PriMed sont :

ALGER, LA MECQUE DES RÉVOLUTIONNAIRES (1962 – 1974) de Ben SALAMA
LES ANNÉES DE PLOMB, UNE TRAGÉDIE ITALIENNE de Nicolas GLIMOIS
L’HÉRITAGE DE FRANCO – LES ENFANTS VOLÉS D’ESPAGNE de Inga BREMER
NÉ À DEIR YASSIN de Neta SHOSHANI

La 21ème édition du PriMed, Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen, aura lieu du 19 au 25 novembre 2017 à Marseille.

 


ALGER, LA MECQUE DES RÉVOLUTIONNAIRES (1962 – 1974)
56 minutes, 2016

Réalisation : Ben SALAMA (France)
Production : Electron Libre Productions, Version Originale, Arte France (France)

Du début des années 1960 au milieu des années 1970, l’Algérie indépendante apporte un soutien important aux mouvements anticoloniaux et aux révolutionnaires du monde entier.
Les Présidents successifs, Ahmed Ben Bella puis Houari Boumédiène, font d’Alger une terre d’accueil de militants en lutte contre l’oppression coloniale ou raciale.
Alger la Blanche devient Alger la Rouge. L’internationaliste Che Guevara y établit la base arrière pour ses activités de guerilla en Afrique. Le leader afro-américain Eldridge Cleaver en fait le centre de rayonnement international du Black Panther Party.
Alger est appelée, durant cette période, La Mecque des Révolutionnaires.

Auteur et réalisateur français d’origine algérienne, Ben SALAMA est arrivé en France à l’âge de 20 ans et a intégré l’IDHEC section réalisation en 1973. Jeune critique de cinéma pour le Film Français, il s’oriente très vite vers le journalisme où il travaille d’abord en indépendant durant de nombreuses années avant de rejoindre France 3.
Son travail d’auteur est en résonance avec son histoire personnelle, que ce soit l’histoire de ses parents immigrés en France ou la place de l’Islam tel qu’il l’a connu dans les années 60 en Algérie. Il en tire une série de réflexions et d’ouvrages comme « Au Nom de l’Islam : Enquête sur une religion instrumentalisée », paru en 2009 ; et de films comme « Une Histoire algérienne« , produit pour France 5 en 2012.
Il a également réalisé ces autres documentaires : « Nasser, du rêve au désastre » (53 minutes, 2016); « 1954, la fin d’un monde » (52 minutes, 2013), en collaboration avec Benjamin Stora; « Naissance d’une nation » (52 minutes, 2013), en collaboration avec Thomas Marie.

 


LES ANNÉES DE PLOMB, UNE TRAGÉDIE ITALIENNE
53 minutes, 2016
Réalisation : Nicolas GLIMOIS (France)
Production : Sunset Presse, avec la participation de France Télévisions (France)

De la fin des années 1960 aux années 1980, l’Italie a vécu au rythme des mobilisations sociales mais aussi des massacres, des assassinats et des rapts. Noire époque d’extrémismes de droite comme de gauche, d’accointances macabres et d’effroyables soupçons de complicités criminelles, à l’initiative de certains secteurs de l’appareil d’État (police, services secrets) et de puissances étrangères.
De l’explosion de la Piazza Fontana en décembre 1969 à Milan, au massacre de la gare de Bologne en août 1980, en passant par l’assassinat de l’ancien Président du Conseil, Aldo Moro, en mai 1978, la violence a frappé en Italie comme nulle part ailleurs en Europe de l’Ouest.
Une guerre civile à basse intensité et une plaie ouverte pour l’Italie, qui, 40 ans plus tard, peine encore à démêler l’écheveau des responsabilités.

Nicolas GLIMOIS est auteur, réalisateur et scénariste. Il est né en 1968 à Quimper.
Il est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, de l’Ecole Supérieure de Commerce de Reims et il a obtenu un master en Médias à l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris.
Lauréat du Prix Albert Londres en 1999 pour « Les Blanchisseuses de Magdalen », il a à son actif plusieurs documentaires et reportages, parmi lesquels : « L’Affaire des Poisons » (2011), « L’argent sale, le poison de la finance » (2012), « Paris 2014 : coulisses d’une élection » (2014), « Steve Jobs – Bill Gates : le hippie et le geek » (2014), « Les enfants du péché » (2015) et « Le Val-de-Grâce, l’hôpital de la République » (2015).

 


L’HÉRITAGE DE FRANCO – LES ENFANTS VOLÉS D’ESPAGNE
70 minutes, 2016

Réalisation : Inga BREMER (Allemagne)
Production : Soilfilms, BR Bayerischer Rundfunk, Arte (Allemagne)

Comment se construire, lorsqu’on s’est fait voler son identité et son passé ?
À la mort de son père adoptif, Alicia découvre qu’elle a été vendue à la naissance par sa mère biologique. Elle fait appel à Jaume, expert scientifique pour la police. Armé des prélèvements ADN de la jeune femme, Jaume parcourt l’Espagne sur les traces de ces enfants enlevés à des familles républicaines à l’époque franquiste – leur nombre est estimé à plus de 30 000, mais ce chiffre semble sous-évalué. Ce trafic s’est poursuivi jusque dans les années 1980, et a rapporté à certains de véritables fortunes.
Un documentaire sur une sordide affaire d’État encore taboue, et sur un combat contre la loi du silence.

Inga BREMER est née en Allemagne en 1980.
Après avoir voyagé à l’étranger, elle a commencé des études à l’école d’art dramatique de Cologne pour ensuite rejoindre l’Académie de cinéma de Baden-Wuerttemberg où elle est devenue réalisatrice en 2004.
Pour son film « Goodbye Kutti », elle a été nommée au Prix allemand des droits de l’homme en 2010. Après une année d’études à l’Ecole internationale de cinéma de Cuba, elle a réalisé le film « Perfect Girls », financé par MFG Baden-Wuerttemberg.
Inga fait partie des quatre fondateurs de la société de production Soilfilms, avec laquelle elle produit et réalise des documentaires, des publicités et des films de fiction.

 


NÉ À DEIR YASSIN
63 minutes, 2016
Réalisation : Neta SHOSHANI (Israël)
Production : Rotem FARAN (Israël), Artline Films (France)

Le film raconte l’histoire de Deir Yassin, village arabe conquis après une bataille très controversée en 1948, et transformé en 1951 en hôpital psychiatrique appartenant au gouvernement israélien.
Aujourd’hui, on n’a pas accès à Deir Yassin ni aux photos répertoriées dans les archives de l’Armée de défense d’Israël.
C’est une tache sur le passé d’Israël, dont personne n’aime parler.
Le film présente le récit du point de vue israélien de l’histoire de Deir Yassin, aboutissant à un exode massif de résidents arabes et considéré comme le début du problème des réfugiés palestiniens.

Née en 1980 à Jérusalem, Neta SHOSHANI vit et travaille à Tel-Aviv.
Diplômée de l’École des beaux-arts de Bezalel (Jérusalem) en communication visuelle, elle a travaillé au sein de la radio de l’armée israélienne en tant que productrice et rédactrice au département de l’information.
Parmi ses films en tant que réalisatrice : « House Call » (3 documentaires, 2016), « Handa Handa 4 » (2013, 60 minutes) et « Between Her and Him » (2013, 60 minutes).

 

 

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