Dans le cadre de la 38e édition du Festival du Film de Haïfa (8-17 octobre), plusieurs rencontres entre des acteurs de la scène audiovisuelle marocaine et israélienne ont été organisées. Ces réunions ont permis de discuter des enjeux d’une coopération cinématographique entre les deux États.
Lors de l’une de ces entrevues, le directeur artistique du Festival du Film d’Haïfa, Yaron Shamir, a mentionné l’important développement que connaît le cinéma marocain. Pour preuve, sept films marocains étaient présentés lors de cette nouvelle édition dont 5 sont réalisés par des femmes. Comme le souligne le directeur, en plus de l’affirmation de ces productions, le public est également au rendez-vous lors de leurs projections. Selon lui, l’origine marocaine de nombreux israéliens, permet de comprendre l’intérêt du public à cette culture. Il précise également que « la présence des cinq réalisatrices au festival […] ouvrira la porte à l’interaction entre les cinéastes et constituera la base de futurs partenariats pour des coproductions. »
Présents à cette réunion, Khadija Alami, productrice marocaine de films à l’international, et Youssef Brittel, représentant du ministère marocain de la Culture et de la Communication, ont évoqué l’importance des avantages fiscaux et techniques ainsi que la particularité des sites naturels que propose le Maroc pour les tournages. Ils ont également précisé qu’un accord entre les deux pays est en cours pour faciliter les coproductions cinématographiques.
Raphaël Barbibay, responsable à la Chambre de commerce et de l’industrie israélo-marocaine, a insisté sur l’importance d’établir des partenariats binationaux : « Je suis d’origine marocaine et nous serons avec mes pairs comme le trait d’union entre les deux peuples en favorisant le dialogue et l’interaction culturelle. »
