Le ministère de l’Information, la direction de Télé-Liban, l’ambassade de France à Beyrouth et l’Institut national de l’audiovisuel (INA) ont signé, le 8 avril 2022, une convention de coopération visant à préserver les archives audiovisuelles libanaises.
Intitulé « Sauvegarde, numérisation et valorisation du patrimoine des médias », ce partenariat s’inscrit dans le cadre du Fonds de solidarité pour les projets innovants. Financé à hauteur d’un demi million d’euros par le ministère des Affaires étrangères français, le projet permettra de répertorier et de numériser plusieurs décennies d’archives du pays. L’INA, missionné par cette convention, assistera les médias libanais afin qu’ils se dotent d’équipements nécessaires et formera les employés à l’archivage.
Toutes les archives « allant des années 1950 à nos jours » seront concernées, nous explique Anne Grillo, l’ambassadrice de France à Beyrouth. Ces archives ont également une importance primordiale selon la conseillère du ministre de l’Information libanais, Elissar Naddaf, « [ce] sont des archives à valeur patrimoniale et nationale. Elles témoignent de l’âge d’or du pays, de Télé Liban, de Radio Liban et de l’Agence nationale. Ce sont des archives de valeur qui ont été négligées durant la guerre civile et durant la période d’après-guerre […] ».
Quatre institutions audiovisuelles publiques sont concernées par cette convention. La première, Radio Liban fait figure d’exception puisque, selon Elissar Naddaf, 90% de ses archives ont été numérisées. Elle précise, « les données récoltées auprès de la radio comportent beaucoup de concerts ». Ensuite, Télé Liban illustre plus précisément le manque de moyens de ces institutions, « seulement 20% des archives ont été numérisées », nous explique Mme Naddaf. L’Agence nationale de l’information (ANI) ainsi que la direction études et publications bénéficieront également de ce soutien.
La finalité de ce projet est culturelle et scientifique pour le Liban. Comme l’explique Elissar Naddaf, « [Ces archives] doivent être mises à la portée des chercheurs, des étudiants, des journalistes, et même de tous les Libanais. La transmission de ces archives d’une génération à une autre est très importante pour nous ».
Sources : INA, L’Orient le Jour