Le ministre de la Culture kosovar Hajrulla Çeku et le président du CNC, Dominique Boutonnat, ont signé, le 21 mai dernier, un accord de coproduction. Les signataires, le CNC, le Centre de la cinématographie du Kosovo (KCC) ainsi que les ministères de la Culture des deux pays, se sont rencontrés lors du Marché du Film de Cannes. Le ministre de la Culture, Hajrulla Çeku, en amont de cet engagement, exprimait son enthousiasme : « Cet accord offre des opportunités et un soutien supplémentaires aux cinéastes kosovars pour des collaborations cinématographiques avec des partenaires français. »
Cette union, comme le précise l’article de Cineuropa, vise à « faciliter la réalisation de coproductions qui bénéficieront, au cas par cas, d’un financement public de 20-80 % de la part des deux pays. » Il spécifie également, que cette aide peut être réduite à 10 %, dans le cas de productions onéreuses qui favoriseraient le secteur de l’un des deux pays. L’article ajoute « qu’un comité conjoint supervisera le travail des deux parties et le passera en revue tous les deux ans ». Ce partenariat est à durée illimitée, un préavis de 6 mois est nécessaire pour en sortir. Pour Lum Çitaku, directeur du Centre de la cinématographie du Kosovo, « Cet accord entre le Kosovo et la France est d’une importance particulière, parce qu’il rend les coproductions entre les deux pays officielles. De plus, il pose des fondations pour des formes de coopération plus solides. »
Le cinéma kosovar connaît, depuis peu, un essor que Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Culture de la France, mentionnait lors d’une lettre adressée à son homologue kosovar : « Je tiens à vous féliciter des succès remarquables obtenus par plusieurs réalisatrices kosovares dans le cadre des plus importants festivals de cinéma internationaux. » Des films comme La Colline où Rugissent les Lionnes de Luàna Bajrami, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2021, ou encore La Ruche, triplement récompensé au Festival du Film de Sundance de l’année dernière, illustrent ce phénomène.
Afin de poursuivre cet élan, le partenariat entre le Kosovo et la France trouve son prolongement avec le CNC qui assiste le KCC dans « la mise en place d’un modèle pour ses financements. » Il est important d’ajouter que le Kosovo a développé de nouveaux partenariats avec Israël dans le domaine de la coproduction cinématographique mais également dans le domaine de l’éducation et des sciences. Ces accords témoignent ainsi de la volonté des politiques kosovars de développer grandement sa production cinématographique et de l’ouvrir au reste du monde.
Sources : Cineuropa, RTV 21, The Jerusalem Post
