Nous présentions, lors d’un précédent article, l’Evia Film Project, une initiative organisée par le Festival du Film de Thessalonique. Elle interroge la production audiovisuelle à l’aune de la crise climatique. Elle s’est achevée le 19 juin dernier. Au cours de l’événement, des projets cinématographiques ont été présentés et des professionnels se sont rencontrés autour des questions écologiques.
Le débat d’ouverture intitulé, « Ne soyez pas effrayé par le Green Deal : Conseils simples et actions intelligentes », était modéré par Ieva Ūbele, producteur créatif et responsable du programme industriel à l’IDFF Beldocs. Trois intervenants participaient également à la discussion, Alberto Battocchi (commissaire du film à la Commission du film de Trentin), Nina Hauser (consultante en cinéma vert pour l’Institut autrichien du film et d’Eurimages) ainsi que Dietlind Centa Rott (Directrice pour LAFC Evergreen risma).
Lors de cette rencontre, Nina Hauser et Dietlind Centa Rott ont fait état de l’impact de la production audiovisuelle sur l’environnement. Selon le compte rendu de Cineuropa, ils ont indiqué que « 2 % des émissions carbones sont produites par le secteur de l’industrie cinématographique. Ce taux pourrait également atteindre 4 % en incluant les plateformes de vidéo à la demande. » « Parmi les aspects les plus critiques », précise l’article, « on trouve, sans surprise, le transport, l’hébergement et l’alimentation en électricité sur le plateau de tournage. »
Afin de participer à la réduction progressive de ces taux, les participants ont évoqué de nombreuses initiatives dont « la création de modèles d’incitation dans toute l’Europe. » Cela passe notamment par des fonds de soutien mais aussi par la mise en place de labels écoresponsables. Le label autrichien « Eco-label 76 » a , par exemple, été évoqué au côté d’un autre intitulé le « Green Film ». Ce dernier, présenté par Alberto Battocchi, a été mis en place en 2017 par l’APPA, une agence locale de protection de l’environnement basée en Italie. « Green Film » est un système de notation qui vise à encourager les sociétés de productions à réduire leur empreinte carbone et l’utilisation de ressources. Il prend notamment en considération le nombre de véhicules utilisés, de trajets prévus, le service de restauration, la consommation d’énergie, ou encore l’utilisation de matériaux.
La participation des sociétés se fait sur la base du volontariat. Une fois inscrite, il leur est demandé de nommer un coordinateur « Green Film » qui prendra en charge l’organisation du dispositif. Un certificat est ensuite remis aux projets ayant obtenu au moins 20 points sur 50, selon une grille d’évaluation.
L’Evia Film Project a été également l’occasion de présenter des projets de films abordant les questions environnementales. Les œuvres présentées et les lauréats sont accessibles sur leur site internet.
Sources : Arab News, Cineuropa, Green Film, Evia Film Project
