Le court-métrage, Salwa, réalisé par la Tunisienne Ines Ben Othman a été interdit de projection lors de la 8e édition du Festival du Court-métrage d’Alexandrie. Toutefois, sa participation à la compétition a été maintenue.
L’équipe du festival a informé la réalisatrice de cette décision deux jours avant l’ouverture du festival, qui s’est tenu du 10 au 16 février 2022. Dans sa déclaration, elle la rassure en lui précisant que son film, reconnu pour « sa qualité esthétique et sa force scénaristique« , participera tout de même à la compétition, toutefois, elle regrette « la prise tardive de décision par le haut comité égyptien ». Parmi les 16 films sélectionnés, Salwa a été le seul présenté uniquement devant le jury.
Ines Ben Othman a exprimé sa déception : « aucun prix ne vaut ce moment si privilégié pour le réalisateur de voir la réaction des spectateurs à l’issue de la projection ». Elle ajoute « qu’un film est, avant tout, fait pour être vu ». Malgré l’amertume de cette annonce, la réalisatrice s’est tout de même rendue à Alexandrie.
Son film, Salwa, retrace le parcours d’une prostitué trentenaire du quartier de Tunis « Abdallah Guech ». « À la recherche d’une nuit d’amour, elle décide de prendre congé et espère recoller l’enfant fragmenté qui est en elle ».
Ce court-métrage est adapté d’une nouvelle de Lassaad Ben Hsin intitulée Wahm Leylet hob (L’illusion d’une nuit d’amour). Cette adaptation a été coproduite par le Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI) et Ulysson dans le cadre d’un projet d’adaptation d’une œuvre littéraire tunisienne. Salwa a également été présenté lors des Journée Cinématographiques de Carthage en 2021.
Ines Ben Othman a réalisé un long-métrage documentaire Attitude (2016) et deux fictions, Fantasmes (2008) et D’amour et d’eau fraiche (2011). Elle cherche, par son travail, à révéler les luttes et les tabous d’une société.
Sources : Webmanagercenter, Directinfo, JCC, Kapitalis