À l’occasion du colloque international « le cinéma et les enjeux de citoyenneté » organisé à Oran, le directeur du Centre National du Cinéma et de l’Audiovisuel (CNCA), Mourad Chouihi, a annoncé qu’au moins 10 films du patrimoine algérien seront restaurés et numérisés en 2023 par l’établissement.
Depuis 2012, le CNCA a restauré 16 films dont L’aube des damnés (1965) d’Ahmed Rachedi Hassan Terro (1968) de Mohamed Lakhdar Hamina ou encore Les vacances de l’inspecteur Tahar (1971) de Moussa Haddad. Parmi les œuvres qui feront l’objet de cette nouvelle vague de restaurations, le directeur a mentionné Chroniques des années de braise de Mohamed Lakhdar Hamina (Palme d’Or au Festival de Cannes de 1975), L’épopée de Cheikh Bouamama (1983) de Benamar Bekhti ainsi que Les portes du silence (1987) d’Amar Laskri. Ces trois films ont pour point commun d’aborder les luttes face à l’occupation française. Avec L’épopée de Cheikh Bouamama, Benamar Bekhti retrace, dans une fresque de plus de 5 heures, la vie et les luttes de Cheïkh Bouâmama lors de l’occupation au XIXe siècle.
À l’inauguration de ce rendez-vous dédié à la recherche, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouldji, a, dans un discours, mis en avant les politiques d’engagement de l’État envers le 7e art. Elle a notamment affirmé la volonté de garantir la continuité économique de ce secteur ainsi que de « valoriser notre mémoire audiovisuelle » en réalisant l’inventaire, la restauration, la numérisation ainsi que la collecte du patrimoine cinématographique algérien dispersé dans les laboratoires étrangers.
Sources : Boxoffice Pro Maghreb, Algérie Presse Service, Africiné
