France – Algérie / La 5e édition du prix Bouamari-Vautier célèbre le cinéma algérien

affiche du prix Bouamari-Vautier

La 5e édition du prix Bouamari-Vautier s’est tenue, lundi 14 février, à l’Institut du Monde Arabe à Paris. 

Cette cérémonie annuelle, organisée par l’Association France-Algérie, est l’occasion de récompenser le premier film de fiction et le premier documentaire des nouveaux talents algériens et franco-algériens.

Dix films, sélectionnés par l’association, ont été départagés par un jury dirigé par la réalisatrice Dominique Cabrera et composé de sept autres membres. Les jurés ont donc décerné deux récompenses ainsi que pour la première fois, une mention spéciale.

Le prix du meilleur long-métrage de fiction a été attribué à La vie d’après de Anis Djaad.

Anis Djaad, né à Alger, est journaliste, romancier et réalisateur. Il a notamment publié deux romans et réalisé trois courts-métrages (Le hublot, Passage à niveau et Le voyage de Keltoum). Le voyage de Keltoum a reçu le prix du meilleur court-métrage au festival Image et Vie de Dakar en 2017. Son premier long-métrage, La vie d’après, a également été récompensé de la Mention Spéciale au dernier Festival International du film d’Amiens.

La vie d’après tisse le récit d’Hadjer et de son fils, Djamil, depuis l’assassinat terroriste de son mari.  Tous les deux vivent dans un village de l’ouest algérien. Hadjer découvre qu’une rumeur court à leur sujet, elle décide alors de fuir avec son fils afin d’échapper aux harcèlements qu’ils subissent.

Bande annonce du film La vie d’après.

Le prix du meilleur documentaire a été attribué à Ne nous racontez plus d’histoires ! de Ferhat Mouhali et Carole Filiu-Mouhali.

Carole Filiu, fille de pieds-noirs et originaire d’Alger et de Tiaret, est journaliste et réalisatrice. Elle a travaillé pour le journal régional Sud Ouest et réalisé avec Ferhat Mouhali le web-documentaire Fatea – Femmes au travail en Algérie.

Ferhat Mouhali, algérien né en Kabylie, est réalisateur. Avant de produire ses premières œuvres, il a milité auprès de l’association Rassemblement Action Jeunesse. Suite à la formation dispensée au Bejaia Doc, il réalise sont premier court-métrage Heureusement que le temps passe qui recevra le prix du Jury au Festival du Film Amazigh de Tizi Ouzou. C’est en 2020, qu’il retravaille avec Carole Filiu pour Ne nous racontez plus d’histoires ! Le film a été sélectionné au PriMed 2020 organisé par le CMCA à Marseille.

Ne nous racontez plus d’histoires ! retrace le parcours d’une Française, fille de pieds-noirs, et d’un Algérien. La guerre d’Algérie a bercé leur enfance. Ils ont chacun connu une version de l’histoire. À partir de rencontres et de témoignages, les réalisateurs parcourent les récits de cette guerre.

Bande annonce du film Ne nous racontez plus d’histoires !

La mention spéciale du Jury a été attribuée à Soula de Salah Issaad.

Salah Issaad est un scénariste, réalisateur et producteur algérien. Il a réalisé plusieurs courts-métrages de fiction, aux genres variés, sur les rapports humains. Son premier long-métrage Soula a été sélectionné au Red Sea International Film Festival de 2021 et a reçu le Coup de Cœur de la Cinémathèque d’Afrique. Soula a également été présenté à la 72e Berlinale.

Soula est un road movie sur une jeune mère célibataire rejetée par sa famille qui l’accuse de l’avoir déshonorée. Tentant de s’en sortir avec son bébé, elle va être confrontée à des rencontres malheureuses…

Bande annonce du film Soula.

Sources : Facebook, APS, AFA, Film Documentaire, Mad Distribution, FIFAM.

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