Algérie / Décès du réalisateur Djamel Bendeddouche

Le réalisateur algérien, Djamel Bendeddouche, est décédé dans la nuit du 19 au 20 février 2022 à l’âge de 80 ans.

Affiche Arezki l'indigène

Il a débuté sa carrière cinématographique en tant que script auprès du réalisateur Mustapha Badie pour des fictions télévisuelles comme Le Postier. Puis il est passé d’assistant réalisateur à réalisateur pour la télévision nationale pour laquelle il a réalisé des documentaires et des courts-métrages tels que Le Conflit, Laboratoire ou encore L’Oiseau blanc. Il a ensuite rejoint l’Entreprise Nationale de Production Audiovisuelle (ENPA) pour la réalisation de films pédagogiques.

Si Djamel Bendeddouche est aujourd’hui dans les mémoires, c’est en particulier pour son long-métrage Arezki, l’indigène (2008), considéré par certains comme « sa plus grande réalisation ». Cette œuvre a mis près de 20 ans à voir le jour, pour des problèmes financiers rencontrés au cours du développement. Ce n’est que dans le cadre de l’événement « Algérie capitale de la culture arabe » que Djamel Bendeddouche a pu bénéficier de subventions pour la production.

L’histoire du film s’inspire de l’histoire d’Arezki L’Bachir, un bandit volant les riches au profits des plus démunis. Situé en 1895, le film retrace le parcours « d’Albertine Auclair jeune journaliste à Paris, [qui] débarque en Kabylie pour écrire un article sur l’Algérie du pittoresque et se recueillir sur la tombe de son père, officier de l’armée coloniale. Elle rencontre Arezki, qui est bûcheron dans un chantier de démasclage. Ses rapports avec le chef de chantier sont très tendus, jusqu’au jour où face à une provocation de ce dernier, Arezki assène un violent coup et provoque sa mort brutale. Arezki prend le maquis, suivi par l’un de ses camarades, Amar. Ils deviennent hors la loi ».

L’originalité du film tient dans l’ambivalence d’Arezki qui, en sauvant la vie d’un colon, s’oppose aux « oppositions purement guerrières pour s’affirmer dans sa recherche de dignité ». Le personnage fait aujourd’hui parti des mythes populaires.

Sources : Liberté, El Watan, Africine, Algérie Presse Service

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