Le Dernier prisonnier est le dernier film du cinéaste Bujar Alimani. Sorti le 22 juillet dernier en France, ce long-métrage relate les manœuvres effectuées par le gouvernement communiste albanais dans les années 1990 pour rester en place.
Après la dictature d’Envers Hoxhua, ses successeurs conservent le pouvoir et le pays reste isolé de l’Europe. L’Union Européenne cherche à renouer le contact, en mettant en place des aides économiques conditionnelles. Si des avancées démocratiques sont constatées, l’Europe accordera des prêts au pays des aigles. C’est dans ce contexte que démarre Le Dernier prisonnier : les autorités proposent de libérer un professeur, opposant politique, enfermé depuis quinze ans. Nommé Leo, c’est aussi un ancien camarade d’université du délégué européen envoyé en Albanie pour constater les efforts de coopération du gouvernement. La mise en scène de sa sortie de prison semble alors être une solution pour accéder aux aides promises.
Le long-métrage relate cette libération et le voyage de Leo de la prison à la capitale. Bujar Alimani en profite pour faire un portrait de l’effondrement du gouvernement communiste et de la léthargie dans laquelle se trouve le pays. Une panne de voiture stoppe le convoi dans un paysage de montagne froid. Ils n’ont à leur disposition qu’un mécano sourd et muet et un téléphone qui fonctionne mal. Le film est construit comme un thriller politique qui confronte l’Albanie communiste à la volonté d’un peuple de s’émanciper.
Le Dernier prisonnier a reçu diverses récompenses, notamment celle du meilleur long-métrage au Festival de Trieste, il a aussi représenté l’Albanie aux Oscars 2020. La coproduction albanaise, française, grecque et kosovare a reçu une aide du Centre du cinéma albanais et une subvention d’ Europe Creative.
Sources :
https://www.courrierdesbalkans.fr
https://www.lemonde.fr
http://nextfilmdistribution.com
Autres articles sur l’Albanie
