La nouvelle série de Netflix « Bir Başkadır » (« unique » en turc) a fait beaucoup parlé d’elle en Turquie. Sortie le 12 novembre 2020, cette série dramatique plonge le téléspectateur au cœur des fractures sociales, culturelles et religieuses que traverse l’Anatolie. En huit épisodes, les histoires entremêlées de 12 personnages dressent un panorama de la société stambouliote d’aujourd’hui.
Au centre, l’histoire de Meryem (Öykü Karayel) jeune fille pieuse musulmane, issue d’une famille conservatrice de banlieue se mêle à celle d’une femme d’un milieu aisé, Peri, psychiatre à l’hôpital public, laïcque et hostile au religieux. Comme un appel au dialogue, le réalisateur et directeur Berkun Oya dévoile ces vies aux convictions et croyances que tout oppose.
Dans un article pour Slate.fr, la journaliste Nazlan Ertan souligne comment cette série parvient à aborder toutes les polarisations de son pays, ”entre erdoganistes et kémalistes, entre riches et pauvres, entre monde rural et monde urbain, entre les marges et le centre”.
La série vue par plusieurs millions de personnes dès ses premiers jours de sortie, défraye la chronique. « Bir Başkadır » s’est maintenue au sommet du Top 10 des séries les plus regardées dans le pays pendant plusieurs semaines.
Sur la Twittosphère et les réseaux sociaux, les soutiens fusent alors que plusieurs médias conservateurs ont appelé à sa censure, l’accusant de s’en prendre aux « valeurs spirituelles et nationales ». D’autres comme le quotidien stambouliote Evrensel, qualifie au contraire « Bir Başkadır » d’être “sans conteste ce que Netflix a produit de mieux en Turquie”.
Pour en savoir plus sur les dernières productions en Turquie, cliquez ici ou abonnez-vous à notre newsletter.
Sources : tvmag.lefigaro.fr, observatoireturquie.fr, courrierinternational.com, trtworld.com.