Durant la période du Ramadan, de nombreuses séries télévisées sont habituellement programmées sur les écrans. Elles réunissent un public très nombreux à l’heure de la rupture du jeûn.
Ces productions télévisuelles n’hésitent généralement pas à aborder des sujets sensibles lors de cette période. Mais cette année, divers feuilletons ont créé la polémique.
Sur la chaîne privée El Hiwar Ettounsi, la série Awled Moufida a beaucoup fait parler d’elle. Elle raconte le parcours de trois frères nés d’une relation adultère. La HAICA (haute autorité audiovisuelle) a réagi en adressant une mise en garde à la chaîne. Elle lui a demandé de ne pas diffuser le feuilleton avant 22h30 et d’intégrer un logo « -16 » tout au long de la diffusion.
La même chaîne a également été accusée d’avoir porté « atteinte à la dignité humaine » avec le show Denya Okhra. Dans cette dernière, des personnes handicapées ont été interprétées d’une façon jugée caricaturale. Le Collectif tunisien pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap a annoncé qu’il porterait plainte contre le diffuseur.
La télévision publique a elle aussi reçu des critiques pour son show Galb Edhib. Celui-ci raconte l’organisation de la lutte armée pendant la colonisation. Seulement face aux nombreux anachronismes, les producteurs ont dû rajouter la mention « Ce récit est une fiction et n’a aucun lien avec la réalité ». En effet, de multiples personnes ont pointé des erreurs « faire commencer la lutte armée en 1948, alors qu’elle commence plutôt en 1952-1954, ou le clivage caricatural entre les villes “bourgeoises” et les campagnes “défavorisées”, alors que la lutte armée était urbaine à ses débuts ».
Sources :
http://kapitalis.com
https://www.lemonde.fr
https://nawaat.org
https://www.realites.com.tn
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