Depuis sa sortie dans les salles obscures fin janvier, le succès du premier film d’horreur tunisien ne se dément pas. Véritable événement cinématographique, Dachra a attiré plus de 100 000 spectateurs, après seulement deux semaines d’exploitation. Un mois après sa sortie, il comptabilisait 200 000 entrées. Ces chiffres constituent un véritable record pour un film tunisien depuis ces 20 dernières années.
Premier long-métrage de fiction du jeune cinéaste Abdelhamid Bouchnak, Dachra est également la première production tunisienne à être rentable, grâce aux recettes engendrées par les entrées. Distribué par Hakka Distribution, le film n’a pas bénéficié de soutien de la part du ministère de la culture et met en scène des acteurs peu connus du grand public.
Dachra raconte l’histoire de Yasmine, Walid et Bilel, trois étudiants en journalisme. Dans le cadre de leurs études, leur professeur leur demande de réaliser un reportage sur un sujet original. Les étudiants décident alors d’enquêter sur l’affaire non résolue Mongia, du nom d’une femme retrouvée mutilée vingt-cinq ans plus tôt qui est aujourd’hui internée, suspectée de sorcellerie. Leur enquête les conduit jusqu’à Dachra, village menaçant et isolé dans la campagne tunisienne. Alors que l’inquiétant chef du village les invite à rester pour la nuit, Yasmine se retrouve mêlée aux lourds secrets de Dachra.
Selon Abdelhamid Bouchnak, le scénario est basé sur des superstitions et rites toujours présents en Tunisie. Face au succès rencontré, le jeune réalisateur a précisé sa volonté de voir émerger un nouveau cinéma dans son pays. « L’objectif du film n’est pas d’être le premier, le seul ou le meilleur, mais d’être l’initiateur d’une nouvelle vague. »
Dachra a été présenté dans de nombreux festivals à l’international. Sélectionné à la Semaine internationale de la critique de la Mostra de Venise, il a concouru en compétition officielle à l’Etrange Festival et a été projeté au Festival International du Film du Caire.
Sources: https://en.qantara.de, https://www.huffpostmaghreb.com, http://kapitalis.com
