Les films sélectionnés pour la 20ème édition du PriMed dans la catégorie Mémoire de la Méditerranée sont :
– BERLUSCONI ET LA MAFIA. SCANDALES À L’ITALIENNE de Olivier TOSCER
– FEDERICA MONTSENY, L’INDOMPTABLE de Jean-Michel RODRIGO
– LA FABULOSA CASABLANCA de Manuel HORRILLO
– MY OWN PRIVATE WAR de Lidija ZELOVIC
La 20ème édition du PriMed, le Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen, aura lieu du 20 au 26 novembre 2016 à Marseille.
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BERLUSCONI ET LA MAFIA. SCANDALES A L’ITALIENNE
56 minutes, 2015
Réalisation : Olivier TOSCER (France)
Production : Cinétévé (France), avec la participation de France 3 (France)
Février 1986. Les Français découvrent un homme d’affaires au sourire charmeur et à l’aplomb inébranlable : un certain Silvio Berlusconi. En Italie, il est déjà le roi de la télévision privée. A Paris, le président socialiste François Mitterrand vient de lui confier les rênes d’une nouvelle chaîne de télévision qu’il espère à sa main : La Cinq.
Mais à l’époque déjà, la réussite du milliardaire italien est controversée et on le soupçonne d’être lié à la mafia sicilienne.
Au cœur de la comédie du pouvoir et dans les arrière-cuisines de l’argent sale, ce film raconte comment la protection et l’argent noir de Cosa Nostra planent sur tout le parcours de Silvio Berlusconi, depuis ses débuts dans l’immobilier à Milan jusqu’à sa réussite en politique, en passant par son triomphe dans la télévision commerciale.
Déroulant un scénario digne d’un véritable thriller et s’appuyant sur des témoignages de première main, puisés auprès du premier cercle de Silvio Berlusconi mais également des magistrats antimafia les plus éminents, le film raconte aussi comment l’homme le plus puissant d’Italie a toujours réussi à passer aux travers des mailles du filet judiciaire.
Olivier TOSCER
Né en 1967, Olivier TOSCER a écrit et réalisé six films documentaires pour différentes chaînes : en novembre 2015, « Djihad 2.0 » pour LCP-Assemblée Nationale; en août 2015, « Berlusconi & la mafia, scandales à l’italienne » pour France 3, RTBF, RTS; en septembre 2013, « Crise grecque : une faillite européenne » diffusé dans les « Docs Interdits » sur France 3, est salué par l’ensemble de la presse; en 2010, suite à plusieurs enquêtes sur la corruption régnant en Polynésie Française, il co-réalise pour Canal Plus son premier film : « JPK, l’homme qui faisait trembler Tahiti »; pendant l’année 2011, il écrit et tourne pour Arte « Les millions perdus de l’Europe », un film sur la corruption dans l’Union Européenne; en juin 2012, pour France 2, il co-écrit et co-réalise le premier film français sur le trading haute fréquence : « Finance Folle : l’attaque des robots-traders ».
Olivier TOSCER a, par ailleurs, publié quatre livres dont le premier, « Argent public, fortunes privées », publié chez Denoël en 2002 puis dans la collection Folio Documents l’année suivante, est au programme de plusieurs formations universitaires.
Il collabore également à L’Obs depuis 1999. D’abord en charge des enquêtes économiques et financières, il se consacre aujourd’hui principalement aux problématiques du terrorisme et de la grande criminalité.
FEDERICA MONTSENY, L’INDOMPTABLE
52 minutes, 2016
Réalisation : Jean-Michel RODRIGO (France)
Production : Marmitafilms (France), avec la participation de France 3 (France) et France 3 Midi-Pyrénées (France)
Dirigeante anarchiste, Federica Montseny est élue ministre de la Seconde République espagnole en 1936. Pendant son mandat, elle tente d’instaurer un système de santé pour tous, ose des projets de lois sur la contraception, le contrôle des naissances, les droits des mères célibataires, des prostituées… Elle impose le droit à l’avortement quarante ans avant Simone Veil en France.
Après la Guerre d’Espagne, elle prend le chemin de l’exil vers Toulouse où elle poursuivra sans relâche son combat en faveur des idées libertaires, des « mujeres libres » et de l’éducation.
Jean-Michel RODRIGO
Passionné par les cultures indiennes et métisses, Jean-Michel RODRIGO signe de nombreux reportages et documentaires sur les Andes, les bidonvilles, les mines. Il y est question de coca, de guérillas, d’organisations sociales, de résistance. Plus tard, il se tourne vers l’Afrique, y rencontre des paysans bien décidés à prendre leur sort en main… et filme « Les greniers de l’argent ». Dans la foulée, il réalise « La guerre des cotons » qui met en évidence l’injustice des règles économiques internationales favorisant une poignée de « farmers » américains au détriment de la survie de vingt millions de cotonniers africains. Dans la même veine, en guise de plongée dans le tourbillon de la mondialisation, il tourne « Le business des fleurs » ou encore « Du sucre et des fleurs dans nos moteurs ».
LA FABULOSA CASABLANCA
80 minutes, 2016
Réalisation : Manuel HORRILLO (Espagne)
Production : MLK Producciones (Espagne), avec la participation de Canal Sur TV (Espagne)
« La fabulosa Casablanca » est une histoire de nostalgie, de glamour et d’une certaine amertume de ces Espagnols qui, répondant à l’appel d’un Eldorado en Afrique du Nord, contribuèrent à construire cette Californie atlantique, et qui en furent ensuite chassés… Par le truchement de Pedro Casablanc qui partage sa condition de Casablancais avec Manuel Horrillo, grâce à l’écrivain de théâtre Cándido Carrasco et à l’acteur Jean Reno, nous parcourons ce moment du XXème siècle à travers des souvenirs personnels et des témoignages sur l’actuelle Casablanca. Nous assistons aussi aux répétitions d’une oeuvre théâtrale rappelant le conflit colonial qui mit fin à la convivencia entre Européens et Marocains dans les années 1950-1970.
Manuel HORRILLO
Né à Casablanca en 1959, Manuel HORRILLO est réalisateur et documentaliste espagnol.
Il a travaillé sur de nombreux longs-métrages en tant que réalisateur d’effets spéciaux numériques et a obtenu deux fois le prix Goya dans cette catégorie.
Il est également le réalisateur du documentaire « Rif 1921 » (2008).
MY OWN PRIVATE WAR
56 minutes, 2016
Réalisation : Lidija ZELOVIC (Pays-Bas, Serbie)
Production : Zelovic Productions (Pays-Bas), IKON (Pays-Bas)
Issue d’une famille serbe de Sarajevo émigrée aux Pays-Bas au début de la guerre civile en Yougoslavie, la cinéaste a suivi pendant des années, en tant que journaliste, le conflit et ses conséquences.
Aujourd’hui elle y revient dans une démarche personnelle, pour régler ses comptes avec le pays qui l’a vue naître. De retour en Bosnie, elle y rencontre un cousin qui était sniper pendant la guerre, un journaliste qui a suivi Mladic de près, ses proches qui, autour d’une table, parlent du passé et du présent…
Lidija ZELOVIC
Lidija ZELOVIC a étudié la littérature yougoslave à l’Université de Sarajevo et a travaillé comme présentatrice à la télévision jusqu’à l’éclatement de la guerre en 1992.
Emigrée aux Pays-Bas avec sa famille, elle étudie le cinéma à l’Université d’Amsterdam.
De 1996 à 2001, elle a été journaliste dans plusieurs pays en guerre. Elle a ensuite commencé à réaliser et produire des documentaires pour les chaînes des télévisions publiques néerlandaise, britannique et allemande.