SUISSE / « Papicha » reçoit le Fifog d’Or du meilleur long-métrage

Le Festival international du film oriental de Genève (Fifog) s’est tenu du 21 au 27 juin 2021. Cette 16e édition était placée sous le signe de l’Espoir, avec comme objectif de promouvoir le cinéma, la diversité et le dialogue interculturel au travers de 50 films venus de 20 pays différents.

« Papicha » de la réalisatrice franco-algérienne Mounia Meddour a remporté la plus prestigieuse récompense de la compétition : le Fifog d’Or pour « sa maîtrise du scénario et l’interprétation des actrices » selon les mots du jury. En 2020, le long-métrage avait déjà reçu le César de la meilleure première œuvre et son actrice principale Lyna Khoudri, le César du meilleur jeune espoir féminin.

La bande annonce du film « Papicha »

« Papicha met en scène l’histoire de Nedjma, une étudiante de 18 ans habitant une cité universitaire à Alger au milieu des années 1990, en pleine guerre civile. Rêvant de devenir styliste, Nedjma refuse la fatalité, et décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant tous les interdits ».

Dans une interview en 2019, la réalisatrice révèle que l’histoire est basée sur des faits réels et semi-autobiographiques:

« J’étais étudiante en journalisme à Alger dans les années 1990. J’avais une petite émission à la radio algérienne et j’habitais dans une cité universitaire similaire à celle qui est décrite dans le film. Nous étions cinq étudiantes par chambre et nous partagions beaucoup de moments ensemble. Cette cité était une sorte de microcosme de la société algérienne, avec l’entraide entre étudiantes de la chambre, la débrouille, la complicité, l’amitié, mais aussi les galères du quotidien et le danger montant. J’ai voulu recréer au cinéma ce petit cocon en opposition avec le monde extérieur. »

La « papicha », une jeune fille coquette et libre

Située en pleine guerre civile, l’histoire de l’héroïne gravite autour du haïk, ce vêtement traditionnel algérien et aussi  symbole de la résistance nationale algérienne contre la politique coloniale française. Mounia Meddour raconte : « À l’époque, les femmes cachaient les armes des combattants dans ce voile et, symboliquement, son utilisation me semblait intéressante pour montrer que la femme a toujours résisté à côté de l’homme, pour combattre le colonialisme ou le terrorisme ». Pour son premier long-métrage, la fiction dramatique de « Papicha » est un hommage rendu aux combats de ces femmes en Algérie et à leur résistance.

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Sources: elwatan.comarabnews.frjeuneafrique.comcnc.frfichesducinema.com

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