La plateforme marocaine de streaming, Aflamin, est ouverte depuis le jeudi 24 février 2022. Portée par le réalisateur Nabil Ayouch et la société Ali N’ Productions, cette plateforme a la vocation de diffuser et valoriser le cinéma marocain de patrimoine et contemporain. Elle espère proposer, d’ici deux ans, l’intégralité du cinéma marocain qui est, encore aujourd’hui, difficile d’accès.
Le désir de ce projet est parti du constat, selon Nabil Ayouch, que les jeunes du pays « ont assez peu l’opportunité de voir ou revoir les films récents ou du patrimoine ». Il ajoute : « Notre ambition est non seulement de reconnecter le public marocain à son cinéma, mais aussi de valoriser le travail des cinéastes en proposant une nouvelle fenêtre de diffusion pour nos œuvres ». Contrairement aux plateformes américaines qui ne diffusent pas de cinéma marocain, Aflamin est alors une « nécessité » pour la directrice générale, Kenza Sefouane.
La plateforme Aflamin ne propose pas exclusivement du cinéma marocain, des œuvres internationales « d’auteurs » sont également représentées. Des films comme Les chansons d’amour de Christophe Honoré ou encore L’odeur de la papaye verte de Tran Anh Hung sont au programme. Cette sélection n’est pas anodine puisqu’elle est, pour l’équipe, un moyen « d’inscrire le cinéma marocain dans un cinéma international ».
Une quarantaine de producteurs ont autorisé la diffusion de leurs films, moyennant une redistribution des recettes. Actuellement, près de 200 heures de contenus sont disponibles. Les films sont tous accompagnés d’un synopsis ainsi que des anecdotes sur le tournage. Une critique, rédigée à l’occasion de leurs sorties est également disponible. Ceci part d’une volonté « de bâtir une nouvelle audience de cinéphiles, la plus large possible, parmi nos concitoyens ».
Aflamin propose de s’abonner pour un mois à 45dh (6€), pour trois mois à 120dh (16€) et pour 6 mois à 230dh (30,67€). Afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à ce service, les règlements peuvent s’effectuer par carte bancaire ou en espèces via PayExpress.
Sources : Aflamin, Arabnews, Telquel, Aujourd’hui le Maroc
