Alors que le Maroc, et la région de Ouarzazate, sont en général le centre de nombreux tournages internationaux, ces derniers se font rares à cause de la pandémie de coronavirus.
Depuis le mois de mars, les tournages étrangers sont à l’arrêt dans les studios de Ouarzazate. Seulement deux projets internationaux ont été terminés, Cherry de Joe et Anthony Russo (États-Unis) et la série Glow & darkness de José Luis Moreno (Espagne). Un troisième tournage avait débuté, Genesis, produit par Record TV, mais il n’a pas pu redémarrer.
Cet arrêt cause une perte importante au secteur cinématographique marocain, et à la région de Ouarzazate en particulier. En effet, les tournages étrangers ont rapporté 796,5 millions de dirhams en 2019, quand les productions marocaines n’ont ramené que 452,2 millions de dirhams.
Pour se sortir de cette impasse, Said Andam, directeur de la Film Commission de Ouarzazate, propose un plan de relance. Il a ainsi indiqué que « Le secteur a besoin en urgence de visibilité pour regagner la place qui lui est conférée et redevenir un des moteurs de la croissance économique et de la création d’emplois ». En mai, Said Andam adressait un courrier à la Chambre marocaine des producteurs de films et au Centre Cinématographique Marocain. N’ayant pas eu de réponse, il a réactualisé sa lettre le 22 septembre afin de relancer le débat. Il explique alors qu’il aimerait « encourager davantage les producteurs marocains à venir tourner ici à Ouarzazate étant donné que les vols internationaux n’ont toujours pas repris et que nous n’avons aucune visibilité sur les tournages étrangers prévus dans les deux mois restants de 2020 ».