Le Festival International du Documentaire d’Agadir (FIDADOC) souffle sa neuvième bougie du 8 au 13 mai, et met en avant un nombre inédit de films africains au sein de la compétition internationale.
10 longs-métrages représentant au total 16 pays font partie de la sélection présentée au public. 6 d’entre eux ont été produits ou co-produits par un pays africain. Déjà récompensé dans de nombreux festivals, « Tigmi N Igren » (Maroc/Qatar) de Tala Hadid a été choisi pour faire l’ouverture du festival. Ce film s’attache à suivre le quotidien d’une communauté amazighe isolée dans le Sud-Ouest de l’Atlas.
D’autres représentants méditerranéens concourent pour le Grand Prix Nouzha Drissi. Dans « Ambulance » (Palestine/Norvège), Mohamed Jabaly relate sa propre expérience en tant qu’ambulancier pendant les bombardements de l’été 2014 à Gaza. « Atlal » (Algérie/France) de Djamel Kerkar interroge les habitants d’un village algérien ravagé durant la décennie noire. Enfin, « Dil Leyla » (Allemagne/Turquie) suit Leyla Imret, 26 ans et maire de la petite ville de Cizre qui représente le cœur de la résistance kurde en Turquie.
Les films en compétition seront départages par un jury composé de Maria Daïf (Directrice marocaine de l’Espace Culturel L’Uzine), Jérôme Le Maire (auteur-réalisateur belge), Virginie Linhart (auteure-réalisatrice française), Moncef Taleb (ingénieur du son et producteur tunisien) et Awa Traoré (auteure-réalisatrice et productrice malienne).
Le FIDADOC inaugure en outre une nouvelle section dédiée aux courts-métrages, dotée d’un Prix remis par un jury d’étudiants. Par ailleurs, le festival célèbre le 100ème anniversaire de la naissance du cinéaste et ethnologue français Jean Rouch, à travers 7 films et 2 masterclasses. Séances spéciales pour les écoliers et étudiants, concerts et projections dans une douzaine de villes de la Région Souss Massa figurent également au programme.
Pour finir, le FIDADOC organise la 6ème édition de La Ruche Documentaire, qui permet à une soixantaine d’étudiants marocains et africains d’obtenir une expertise sur leurs projets de films. En coopération avec le festival Les 3 Continents, les organisateurs lancent aussi un nouvel atelier, Produire au Sud « Agadir-Sahara », dans le but d’ouvrir les portes de la coproduction internationale à de jeunes réalisateurs et producteurs.
