En 2012 
Euromed lançait une table ronde sur l’industrie et la production audiovisuelle au Liban. Bien que le Liban soit réputé pour être le second pays du cinéma arabe après l’Égypte, les films produits ont toujours des difficultés à être diffusés, tant sur la scène locale qu’internationale. Le conseiller en affaires du cinéma au Ministère de la Culture, Ghassan Abou Chacra et les autres participants s’étaient alors demandés « Comment attirer les investisseurs et accéder à (voire créer) des fonds de soutien, comment parvenir à relancer l’intérêt des pouvoirs publics et des législateurs sur la nécessité de doter le cinéma au Liban de moyens dignes de son rayonnement ? Quel rôle pour la coopération régionale dans le renforcement des capacités d’un cinéma en quête d’ouvertures et de nouvelles opportunités? «
De nouveau ce mois-ci, le cinéma Métropolis et l’Office du tourisme du Liban, en partenariat avec la Banque BLC, ont mis la main à la pâte et proposé du 24 avril au 3 mai à Beyrouth une initiative originale : « La Deuxième Rencontre: Voyage dans le cinéma mondial à travers des producteurs libanais ». Antoine Khalifé co-initiateur du projet s’est confié à L’orient le jour. Pour lui, l’objectif de la programmation de ce festival est de « mettre en avant l’audace et montrer ce que nos producteurs ont pu faire« .
La sélection a offert un large éventail d’œuvres comportant beaucoup de grands classiques du cinéma et mettant en avant le rôle des producteurs libanais tant dans le cinéma arabe que sur la scène occidentale. Cette deuxième édition a consacré une rétrospective en hommage aux producteurs libanais qui ont marqué l’industrie cinématographique. Ainsi les cinéphiles ont pu redécouvrir les classiques du cinéma Français produits par Jean-Pierre Rassam tels que « Lancelot du lac » de Robert Bresson, « Tout va bien » de Jean-Luc Godard, « Nous ne vieillirons pas ensemble » de Maurice Pialat. Mais aussi ceux produits par Assia Dagher, Sylvio Tabet, Mario Kassar et bien d’autres. En ouvrant le festival avec Henry Barakat et en le clôturant avec Hasan al Sayfi, l’équipe libanaise a souhaité adresser un clin d’œil à leur voisine et partenaire cinématographique, l’Égypte.
Sources: lorientlejour.com, metropoliscinema.net et eurmoedaudiovisuel.net
