Le premier long métrage de la réalisatrice palestinienne Maysaloun Hamoud, Je danserai si je veux est sorti dans les salles françaises à la mi-avril.
Il a été salué par la critique internationale et récompensé dans plusieurs festivals (Haïfa, San Sebastian, Toronto…) porté par une coproduction israélienne et française (DBG et En compagnie des Lamas). Ce qui n’a pas empêché la réalisatrice palestinienne de 35 ans, née à Budapest et qui a grandi à Dir-Hana, en Israël, d’être menacée de mort peu après la sortie du film. Une fatwa a même été établie à son encontre par des fondamentalistes et le film a été interdit de projection dans le village conservateur de Cisjordanie, Umm al-Fahm.
Il raconte la vie de trois jeunes femmes palestiniennes vivant à Tel Aviv en colocation. Pour la réalisatrice, c’est « la voix de toute une génération » qu’on entend à travers son œuvre. Celle des jeunes Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d’Israël en 1948. Ils ne se sentent aujourd’hui ni Israéliens ni Palestiniens. Son film traite également de la condition et l’oppression des femmes palestiniennes. Les trois personnages s’affranchissent de certaines règles mais dans un même temps, sont soumises au trop lourd poids des mœurs de leur pays.
Sources : Cineuropa, Culturebox, Le Monde