L’Institut Français et le CNC ont mis à l’honneur l’Aide aux cinémas du monde le temps d’une soirée le 4 avril dernier. Depuis sa création en 2012, 350 films en provenance de 90 pays ont bénéficié de cette aide, véritable « label d’excellence » selon les termes de la présidente du CNC, Frédérique Bredin. En effet, parmi les œuvres soutenues, 160 ont été sélectionnées dans l’un des quatre plus grands festivals compétitifs (Cannes, Berlin, Venise et Locarno).
Quatre institutions ont initié ce projet d’aide en 2011: le Ministère de la Culture et de la Communication, le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes, le CNC et l’Institut Français. Avec pour objectif de renforcer « les dispositifs de soutien aux coproductions internationales réalisées en langues étrangères » et d’élargir leur zone géographique, l’Aide aux cinémas du monde succède au Fonds Sud (créé en 1984 par Jack Lang) et à l’Aide aux films en langue étrangère, l’AFLE, créée par Marc Tessier en 1997.
Aujourd’hui, cette aide sélective du CNC favorise l’association de cinéastes et de professionnels du monde entier en encourageant la coproduction d’œuvres. Elle apporte son soutien à des projets de films de fiction, d’animation et documentaires avec deux types d’aide: l’aide à la production avant réalisation et l’aide à la finition, qui intervient durant la post production. Chaque année, une cinquantaine de projets sont sélectionnés et bénéficient de ce soutien.
Parmi eux, on peut citer le premier long-métrage de la réalisatrice turque Deniz Gamze Erguven, Mustang, ainsi que L’insulte du cinéaste iranien Zias Doueiri. Le pays qui a le plus bénéficié de l’Aide aux cinémas du monde est l’Italie, avec 20 projets soutenus, à l’instar du dernier prix du scénario à cannes, Heureux comme Lazzaro d’Alice Rohrwacher.
Durant cette soirée spéciale, Frédérique Bredin a salué le travail réalisé par les cinéastes et le rôle de la France dans la production cinématographique. « L’Aide aux cinémas du monde est un label d’excellence, essentiel dans la découverte des nouveaux talents et des futurs grands noms du cinéma mondial. Grâce à cette ouverture, la France a aidé les plus grands : Youssef Chahine, Michael Haneke, Wong Kar-Waï, ou encore plus récemment Naomi Kawase, Jia Zhang-Ke, Matteo Garrone… Plus que jamais, nous avons besoin de ces regards d’auteurs sur le monde. »
Sources: https://www.cnc.fr/professionnels, http://www.lefilmfrancais.com, https://cineuropa.org
