Du 7 au 17 mars, la Corse met à l’honneur la richesse du cinéma maghrébin avec la 3ème édition de Cinémaghreb.
Cet événement prend place dans 5 villes de l’île de beauté: Ajaccio, Porto-Vecchio, l’Île-Rousse, Corte et Prunelli di Fium’Orbu. Il est organisé à l’initiative de l’Association Populaire des Tunisien(ne)s de Corse et Ami(e)s, l’APTCA, et se veut « porteur de lien social » entre les rives de la Méditerranée.
22 films composent une programmation éclectique: 4 courts et 18 longs-métrages de fiction et documentaires. Cinémaghreb s’ouvre à Ajaccio, avec le documentaire Nos lieux interdits de Leïla Kilani, invitée du festival. Réalisé en 2008, ce film s’intéresse aux opposants politiques morts ou disparus sous le régime de Hassan II, en suivant durant trois ans quatre familles de victimes en quête de vérité. Les projections se poursuivent avec la diffusion de Piazza Mora, documentaire de Sylvaine Dampierre qui dresse le portrait des maghrébins de Sartène, village corse.
Le festival met en lumière des cinéastes plus confidentiels tout en accordant une place aux réalisateurs reconnus, à l’instar de Jafar Panahi, avec son film Trois visages, et Ziad Doueri, avec L’insulte. Le 2ème long-métrage du réalisateur tunisien Mohamed Ben Attia, Mon cher enfant, figure également au programme. Il avait été présenté pour la première fois à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2018. Le jeune public n’est pas en reste avec la diffusion du film d’animation Les aventures du Prince Ahmed, réalisé en 1926 par Lotte Reiniger et Carl Koch.
Enfin, les spectateurs peuvent se plonger dans l’histoire des luttes féministes du monde arabe avec le documentaire La révolution des femmes, un siècle de féminisme arabe, réalisé par Feriel Ben Mahmoud et sélectionné au PriMed 2015.
Sources: https://cinemaghreb-corse.org, https://www.corsenetinfos.corsica
