Un collectif de citoyens a choisi, samedi 18 janvier, de s’adresser aux autorités locales afin de pointer un manque de cinéma dans la ville de Sétif. Cet ensemble d’activistes culturels et de professionnels du cinéma ont décidé de lancer la pétition « Un cinéma pour Sétif ». Leur but est de permettre l’ouverture d’une salle de cinéma pour les habitants de la ville.
Leur pétition commence ainsi par un rappel de la situation de Sétif :
« Sétif :
127,30 kilomètres carrés.
410 000 habitants.
1100 m d’altitude.
0 salle de cinéma.
Jusque dans les années 80, il y avait 4 salles de cinéma en activité à Sétif. Vers le début des années 90, plus aucune salle de cinéma n’existe ».
Au travers de ce texte, le collectif dépeint l’état de la ville. Deuxième au rang national au niveau commercial derrière Alger, elle est une des villes les plus peuplées (410 000 habitants) et dynamiques (3ème pôle économique) du pays. Dans ce contexte, la pétition souligne l’importance d’une salle de cinéma qui en plus d’être un lieu de loisir, est une activité commerciale lucrative, et représente une possibilité de créations d’emplois.
En trois points, le collectif de Sétifiens déroule ses demandes :
– Résolution de la situation du cinéma « Variété ». Cette salle a été fondée avec de l’argent public mais n’a jamais projeté le moindre film. Sa fermeture serait due à des problèmes de conformité aux normes de sécurité. Mais ces propos sont rejetés dans la pétition qui indique que la cause avancée concerne seulement les revêtements des murs.
– Faciliter les investissements dans l’implantation de salles et de multiplex dans la ville.
– En attendant qu’une salle soit allouée pleinement au cinéma, réserver certaines journées, la salle de la maison de la culture afin de faciliter les projections des ciné-clubs et des distributeurs privés.
S’il existe aujourd’hui dans la ville de Sétif une offre cinématographique, elle n’est possible que grâce à des initiatives privées. Le travail de ciné-club, tel que celui de « Perséciné », est cependant à souligner. Cette association organise depuis onze ans des projections afin de démocratiser le cinéma et faire naître des débats dans la ville.
Mais cette situation n’est pas limitée à la seule cité de Sétif. Alors qu’on comptait près de 450 salles de cinéma dans les années 1980, il n’en reste, de nos jours, qu’une quinzaine éparpillées dans certaines grandes villes algériennes. Cet état a fait l’objet d’un reportage des Hauts-Parleurs en mai 2018.
Hanane Guendil dépeint ainsi pendant six minutes, la situation des salles de cinéma algériennes, entre celles fermées, celles oubliées, et les rares encore ouvertes.
Page Facebook : Un Cinéma pour Sétif
Lien pour signer la pétition ici
Sources :
https://www.elwatan.com
https://www.dzvid.com
https://www.lesoirdalgerie.com
https://www.reporters.dz