Un décret du 3 février 2022, signé par le Premier Ministre Aïmene Benabderrahmane, a annoncé l’annulation du projet de Cité du Cinéma prévue en plein cœur du parc Ben Aknoun. Le gouvernement n’a pas justifié cette décision qui arrive deux semaines après la signature du décret validant cette initiative.
Initialement, la Cité du cinéma devait répondre aux directives du président de la République concernant la promotion et le développement du cinéma algérien. Le décret d’origine avait pour objet « le déclassement d’une parcelle de forêt domaniale parc zoologique et des loisirs d’Alger, commune de Hydra, wilaya d’Alger, du régime forestier national, destinée à la réalisation d’une cité du cinéma ». La gestion du site était attribuée au Centre national de l’industrie cinématographique (CIC).
Cette Cité, considérée par certains comme une chance pour le rayonnement international de l’Algérie, a toutefois fait l’objet d’inquiétudes de la part de certains médias. Comme le rappelle le journal Liberté, « des voix se sont élevées contre le choix d’implanter une cité du cinéma au Parc de Ben Aknoun ». Ce parc – constitué d’un parc d’attractions, d’un zoo et de 200 hectares de forêt – est considéré comme « l’un des rares poumons de la capitale ».
Ce n’est pas la première fois que le parc est sujet d’inquiétudes. Le journal El Watan, dans un article de décembre 2020, fait état d’un « constat alarmant » concernant les conditions de gestion et l’état du parc. Des associations de protection de l’environnement avaient notamment alerté les pouvoirs publics. Ce constat, nous précise l’article, était « largement partagé par l’opinion publique […] à travers les réseaux sociaux ». Même si le décret prévoyait la préservation des espaces boisés, ces événements illustrent l’importance du parc aux yeux des habitants d’Alger.
Sources : DIA, Liberté, Maghreb Info, L’Expression, El Watan