La série algérienne Mayna, réalisée par Walid Bouchebbah et écrite par Lamia Kahli, est à la recherche d’un diffuseur pour le mois du Ramadan. Produite par la société Atyaf, une projection spéciale dédiée à la presse a été organisée au Centre national du cinéma algérien (CNCA) le 10 mars 2022. Cet événement était l’occasion pour l’équipe du film de défendre et de communiquer sur ce projet.
Composée de 20 épisodes de 26 minutes, Mayna raconte l’histoire de Krimo, directeur d’un Hôtel à Timimoun, et de Hmimi, propriétaire d’une oasis. Ces deux personnages, par leur cupidité, vont se lancer dans un trafic illégal d’animaux sauvages. Toutefois, la disparition de ces animaux ne laisse pas les autorités indifférentes puisqu’une enquête, menée par des chercheurs et un inspecteur accompagné de son chien, est lancée.
Cette série s’inscrit dans le registre de ce que l’on nomme le sketch chorba. Ce terme provient de la chorba, une soupe servie généralement lors du Ramadan. Lors du mois Saint, le temps de visionnage moyen de la population augmente. La télévision publique produit et propose à cette occasion, de nombreux divertissements humoristiques (séries, sitcoms), couramment appelés « sketch chorba ». Mayna, comme toutes séries humoristiques, propose une galerie de personnages tous les plus cocasses les uns que les autres comme les deux braconniers, le chercheur loufoque ou encore l’inspecteur simplet.
La société Atyaf n’était pas parvenue en 2021 à trouver de diffuseur, le scénario semble se répéter une fois de plus cette année. Comme l’explique le réalisateur lors de la projection de presse, « nous sommes à trois semaines du mois béni, nous n’arrivons pas à commercialiser Mayna. Certains sont émerveillés, mais il n’y a pas eu d’engagement. Nous avons voulu partager l’avant-première avec les journalistes, car on estime qu’ils sont les mieux placés pour évaluer le projet ». Cette situation serait liée, selon le journal El Watan à un « modèle économique des productions audiovisuelles qui malgré la multiplication des chaînes télévisées ont du mal à se faire une place faute de règles transparentes et cohérentes ».
Sources : El Watan, Liberté, El Moudjahid, DjaZairess