Produit par Thala Films (Algérie) et In Vivo Films (France), le premier long-métrage d’Amin Sidi-Boumédiène sera présenté en première mondiale lors de la 58ème Semaine de la Critique, durant le Festival de Cannes.
Le réalisateur, scénariste, monteur et musicien algérien avait déjà été remarqué grâce à ses courts-métrages, dont L’île (Al Djazira), qui a reçu des prix dans de nombreux festivals, et Demain, Alger?.
Avec Abou Leila, il signe « la première coproduction associant l’Algérie et la France qui soit une majoritaire algérienne » comme le précise Claire Charles-Gervais, qui codirige la société de production française In Vivo Films, basée à La Rochelle.
Elle poursuit à propos de la production du film: « Nous avons rencontré le réalisateur et ses producteurs Fayçal Hammoum et Yacine Bouaziz il y a quatre ans à Locarno, dans le cadre d’Open Doors. Puis le projet a été sélectionné en 2016 à l’Atelier de la Cinéfondation du Festival de Cannes. Du côté français, Abou Leila a bénéficié du soutien de l’Aide aux Cinémas du Monde du CNC, de la région Nouvelle Aquitaine et du département Charente-Maritime. Les six semaines de tournage se sont déroulées en novembre et décembre à Alger et dans le Sud de l’Algérie avant de se terminer en janvier par deux jours en studio à La Rochelle. »
Dans Abou Leila, Amin Sidi-Boumédiène, également scénariste et monteur du film, met en scène deux amis d’enfance, Lotfi et S., dans l’Algérie des années 1990. Ils vont traverser le désert à la recherche d’Abou Leila, dangereux terroriste activement recherché. En s’enfonçant dans le désert, c’est à leur propre violence qu’ils vont se confronter.
Dans le cadre de sa sélection à la Semaine de la Critique, le réalisateur s’est exprimé à propos de son film: « À travers ce premier film, j’ai eu envie de parler du terrorisme en Algérie dans les années 1990. Au lieu de me lancer dans une chronique sociale et politique, j’ai choisi de ne pas poser de marqueurs temporels pour mieux m’exprimer d’un point de vue philosophique et humain, du coup plus universel. Je n’utilise pas de signes clairs sur l’époque pour éviter les clichés. L’histoire va dans les fondements de la violence et du terrorisme, en évitant une approche frontale. »
Sources: https://cineuropa.org/fr/, https://www.semainedelacritique.com/fr/