Al-Jazeera a annoncé, mercredi 27 janvier, poursuivre l’Égypte en justice devant un tribunal d’arbitrage dépendant de la Banque mondiale. La chaîne qatarie accuse le pays de lui avoir « confisqué » ses investissements et causé « une perte d’au moins 150 millions de dollars ».
La demande d’arbitrage « fait suite à une campagne prolongée contre les activités commerciales et les journalistes d’Al Jazeera » par le gouvernement égyptien. La chaine qatarie lance donc une action en justice devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements, le CIRDI, basé à Washington. L’arbitrage international est traditionnellement dédié au règlement des litiges entre entreprises et États.
Le porte-parole de la chaîne a déclaré « espérer que l’arbitrage que nous avons ouvert contre l’Égypte va permettre à un tribunal international impartial de rendre un jugement sur la série de poursuites politiquement motivées et les fausses accusations que l’Égypte a infligées à plusieurs de nos journalistes ».
En 2013, trois journalistes de Al-Jazeera avaient été arrêtés en Egypte, puis condamnés à trois ans de prison pour « diffusion de fausses informations soutenant la confrérie des Frères musulmans », avant d’être libérés en 2015. La chaîne Al-Jazeera était en effet perçue par le gouvernement égyptien comme le porte-parole des Frères musulmans (liés à l’ex-président Morsi).
Sources : www.lorientlejour.com, www.elwatan.com, Sattelifax