La 12ème Mostra du Cinéma Arabe et Méditerranéen de Catalogne s’est ouverte jeudi 8 novembre à Barcelone avec la projection du film La vie quotidienne dans un village syrien du grand réalisateur et écrivain Omar Amiralay. Ce documentaire réalisé en 1974 avec le dramaturge Saadallah Wannous avait été interdit de diffusion en Syrie. Il dévoilait les violences et les échecs de la réforme agraire en décrivant le quotidien d’un village.
La Syrie est également mise à l’honneur avec la projection des documentaires Reines de Syrie de Yasmine Fedda (2014) et Le goût du ciment de Ziad Kalthoum (2017).
Une rétrospective dédiée au réalisateur égyptien Youssef Chahine est proposée aux spectateurs. L’occasion de découvrir sur grand écran quelques-uns de ses films les plus célèbres: La Terre (1969), Alexandrie, pourquoi ? (1978) et Alexandrie, encore et toujours (1989). Ce cinéaste, né en 1926 à Alexandrie, a marqué l’histoire du cinéma avec plus d’une trentaine de longs-métrages.
Un autre classique est également projeté, cette fois-ci en version restaurée: La bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo. Ce film du cinéaste italien a été censuré en France à sa sortie en 1966, alors qu’il a reçu, la même année, le Lion d’or à la Mostra de Venise.
La projection à Barcelone est suivie de la diffusion du documentaire La bataille d’Alger, un film dans l’Histoire de l’algérien Malek Bensmail, qui revient sur le rôle du film de Gillo Pontecorvo.
La Mostra du Cinéma Arabe et Méditerranéen est organisée par l’ONG Sodepau et par un collectif de cinéastes libanais qui souhaitent, à travers cet événement, « rompre avec les stéréotypes liés au monde arabe » et faire résonner les « aspirations, préoccupations, contradictions et conflits qui traversent les peuples méditerranéens » .
14 longs-métrages, de fiction et documentaires, venus de Syrie, d’Algérie, du Liban, de Palestine et d’Égypte font vibrer cette 12ème édition qui se clôture le 18 novembre.