La 12ème édition du Festival Sole Luna, manifestation consacrée au documentaire, s’est conclue dimanche 9 juillet à Palerme avec la remise des prix.
23 longs-métrages et 8 courts-métrages ont participé au festival cette année dans les 3 compétitions officielles.
Parmi eux, « Prison sisters » de Nima Sarvestani (Suède/Iran) a su séduire le jury international pour remporter le Prix du Meilleur Documentaire. Ce film suit Sara, une jeune Afghane sortant de prison et s’exilant en Suède alors que son oncle entend l’assassiner pour laver son honneur. Là, elle apprend que sa compagne de cellule, restée au pays, aurait été portée disparue puis lapidée. Elle retourne donc en Afghanistan à la recherche de la vérité.
Le jury a également attribué plusieurs mentions aux films en compétition. La Mention du Meilleur Réalisateur revient à « Who’s gonna love me now ? » de Tomer et Barak Heymann (Israël), portrait d’un séropositif déchiré entre son activité au sein de la Chorale gay de Londres et son désir de recréer des liens avec sa famille juive orthodoxe en Israël.
« 69 minutes of 86 days », premier film d’Egil Haskjold Larsen (Norvège), est quant à lui distingué pour la qualité de son montage. Adoptant le point de vue d’une Syrienne de 3 ans qui fuit son pays en guerre pour l’Europe, il porte un regard poignant sur le drame des migrants.
Enfin, le Prix Sole Luna, qui récompense un documentaire particulièrement pertinent dans sa façon de dresser des ponts entre les cultures, est décerné à « Brother Jakob » d’Eli Roland Sachs (Allemagne). Le réalisateur y filme la conversion à l’islam de son frère, depuis son épiphanie dans les montagnes marocaines après avoir découvert une édition anglaise du Coran, jusqu’à sa radicalisation rapide.