MÉDITERRANÉE / Un soir en Toscane, un récit qui questionne l’identité européenne

Un soir en Toscane
Krystyne Janda et Kasia Smutniak, interprète respective de Maria et Anna

À travers son dernier film, Un soir en Toscane, Jacek Borcuch aborde de nombreuses thématiques liées aux préoccupations actuelles. Ce réalisateur et scénariste polonais s’intéresse à l’influence de la crise des réfugiés, à la famille et aux limites de la liberté.

C’est par l’histoire de Maria Linde, une poétesse, que le récit prend vie. Elle habite dans la campagne Toscane, entourée de sa famille, de ses amis et de son jeune amant égyptien. Mais après un attentat et dans un contexte d’accueil de réfugiés, la tension monte dans la vieille Europe comme dans sa petite ville. Refusant l’hypocrisie ambiante, Maria accepte une ultime remise de prix, et revient dans l’espace public avec une déclaration qui fait scandale. C’est par ces mots que le synopsis dévoile l’histoire d’Un soir en Toscane.

Ce long-métrage, c’est la rencontre entre des acteurs polonais et italiens dont le réalisateur voulait qu’il soit un portrait intimiste. Par cette écrivaine primée, Jacek Borcuch dépeint une classe d’intellectuels européens qui refuse un monde gouverné par l’établissement de murs et de frontières. Sa relation avec son amant égyptien, Nazeer, est ainsi une métaphore vivante des relations existantes entre les cultures orientales et occidentales. Le cadre familial devient lui aussi une allégorie. La famille représente l’Europe, au premier abord unie, puis qui se déchire et se désagrège.

La notion de « Vieux Continent », son incapacité à gérer les problématiques actuelles, et la peur qui touche la majorité de ses habitants sont des idées que Jacek Borcuch a voulu traiter. Que son récit prenne vie en Italie n’est pas un hasard. Après avoir visité à plusieurs reprises ce pays, il en a déduit qu’il représentait parfaitement les attentes et défis que l’Europe doit relever.

Jacek Borcuch explique que l’« On peut percevoir Un soir en Toscane à un niveau basique, comme un film sur une histoire de famille, sur les relations humaines. Cela marche aussi. En revanche, si l’on s’élève au niveau de la métaphore, on peut y voir un récit sur l’Europe, sur notre continent ancien. Maria Linde, interprétée par Krystyna Janda, est un symbole de notre vieille Europe. Nazeer, qui est Copte, symbolise une Europe jeune et l’avenir de ce continent » .

Bande annonce Un soir en Toscane

Pour la troisième fois, le cinéaste Jacek Borcuch présente son film au festival de Sundance qui a lieu du 24 janvier au 3 février. C’est dans la catégorie Compétition World Cinema Dramatic qu’il sera projeté. Avant qu’il ne soit disponible le 5 février dans les salles de cinéma.

Source :
http://www.allocine.fr
https://cineuropa.org
https://www.italieaparis.net
https://www.sundance.org

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