Maroc / Journée d’étude organisée par la SNRT sur la place des femmes

La Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) et son Comité de parité et de veille ont organisé une journée d’étude intitulée « La fiction de la SNRT : Représentation de l’image de la femme dans l’imaginaire collectif ». Un parterre d’universitaires, de chercheurs ainsi que de professionnels de l’audiovisuel était présent afin de réfléchir aux stéréotypes produits par la fiction.

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L’article du site internet, Yabiladi, décrit les productions télévisuelles de la SNRT. D’après le journaliste, elles ont tendance à construire une représentation des femmes encline aux clichés ainsi que des personnages féminins dont la place dans le récit est secondaire. Amina Gharib, coordinatrice du Comité de parité et de veille, nous explique qu’« actuellement, les productions marocaines de fiction ont une place de plus en plus grande dans la programmation de la SNRT et sur le petit écran. [Elles] sont de plus en plus regardées. »  Au vu de ce constat, explique-t-elle, il est de la responsabilité de son institution « d’ouvrir le débat » afin d’œuvrer à la parité et à l’égalité des genres, suivant les principes énoncés par l’article 19 de la Constitution.

Lors de cette journée, les intervenants ont insisté sur la responsabilité des auteurs de fictions télévisuelles dans la construction d’un imaginaire collectif. Il s’agit de s’engager dans des productions avec de nouvelles représentations égalitaires où les discriminations liées aux genres n’ont pas leur place. Selon Amina Gharib, la liberté artistique est une porte d’entrée vers ce changement : « je pense qu’un cinéaste qui met sa liberté de créer au-dessus de toutes considérations est libéré de certains carcans et cela lui permet d’innover des représentations qui sortent du lot. Un cinéaste libre porte une attention particulière à son environnement social, aux personnes marginalisées, victimes d’injustices ou de discriminations. Il ne peut donc que pousser vers la libération de ces individus […] dans des œuvres qui prônent une vision différente des clichés classiques. »

Cette rencontre a abouti à des propositions concernant l’organisation d’ateliers d’écritures destinés aux scénaristes ainsi qu’à la mise en place de canaux de communication entre les auteurs et les diffuseurs. Pour Amina Gharib, cette journée « est un pas dans le parcours de notre pays au niveau de la démocratie, car elle fera adopter ses valeurs humaines à un public plus large. »

Source : Le Matin, Hespress, Yabiladi

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